Les recours judiciaires des personnes autistes pour la reconnaissance de leurs droits dans des services socio-sanitaires et d’éducation au Québec et au Canada
Judicial recourse of autistic people seeking recognition of their rights in the public health care and education service of Quebec and Canada
Mots-clés :
Accès à l'éducation, Accès aux services, Autisme infantile, Canada, Commission scolaire, Coût, Droits des personnes handicapées, Intégration scolaire, Jugement, Jurisprudence, Justice, Méthode LOVAAS, Participation des parents, Plan de services, Réadaptation, Access to Education, Access to Services, Childhood Autism, Cost, Disability Rights, School Integration, Judgment, LOVAAS Method, Parental Involvement, Service Plan, RehabilitationRésumé
Les droits des personnes autistes étant confirmés par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, pourquoi est-il nécessaire d’avoir recours aux tribunaux pour les faire respecter? Telle est la question posée dans cet article. La mobilisation des instances et des intervenants devrait être suffisante pour permettre l’obtention des services de réadaptation et d’éducation, et l’intégration sociale et scolaire des enfants autistes. Or ce n’est pas nécessairement le cas. Une explication possible à la suite de l’étude de ces actions judiciaires est à l’effet que les lois décrivant les droits des personnes autistes, en éducation et en soins de santé, de même que les conditions de leur application devraient être précisées davantage ou tout au moins, donner lieu à des réglementations explicites. Elles devraient aussi laisser moins place à l’interprétation par ceux qui doivent les appliquer. D’autre part, les démarches pour le traitement des plaintes devraient être allégées et traduites en opérations administratives, pour éviter le recours aux tribunaux comme unique moyen de contestation. Le règlement des litiges pour permettre aux enfants autistes de pouvoir profiter de l’exercice de leurs droits avant qu’ils ne soient trop âgés serait alors accéléré. En particulier les instances et leurs intervenants auraient intérêt à collaborer, pour chaque enfant, à partir d’un plan unique de services d’éducation et de réadaptation intégrés et qui permettrait la participation des parents.
Abstract
The Charter of Rights and Freedoms in both Canada and Quebec embodies the rights of autistic persons, so why do we need to rely on courts to ensure that they are respected? This article takes up this issue. Concerted efforts made by both authorities and intervenors should be sufficient to obtain the readjustments and educational services required to secure the social and scholastic integration of autistic children, but this however it is not necessarily the case. A possible explanation might be found in the results of a study on judiciary proceedings relative to laws outlining the rights autistic persons, in the fields of education and healthcare, and also include conditions within which detailed application should be made, or at least provide straight-forward regulations. There should also be less dependence on interpretations made by those in charge of applying them. In addition, the complaint procedures should be less complex and translated into administrative operations, thus assuring that courts are not the only means of handling disputes. Litigation procedures should be accelerated such that autistic children could benefit from the exercising of their rights before they become too old. More particularly, it would be better that authorities and interveners assure better collaboration such that each child could benefit from a single, integrated service and education plan, one also involving the parents.